On entend souvent dire que la Génération Z, ces jeunes nés entre la fin des années 1990 et le début des années 2010, est une génération difficile à cerner.
Trop exigeante, trop fragile, trop insatisfaite ? Et si, au contraire, cette génération était celle qui détenait les clés pour résoudre les grands défis du 21e siècle ?
La Génération Z n’est pas seulement définie par sa maîtrise du numérique et son attrait pour l’innovation. Elle se distingue aussi par des valeurs fortes : un besoin d’authenticité, un désir de justice sociale et une sensibilité accrue aux enjeux environnementaux. Parmi ces valeurs, l’inclusion, et plus précisément la neuroinclusion, joue un rôle central dans leur vision du monde du travail.
Cet article explore comment cette nouvelle génération, en collaboration avec les générations précédentes, redéfinit les codes professionnels.
Nous analyserons également pourquoi les entreprises doivent s’adapter à ces attentes pour rester pertinentes.
Les clichés sur la Génération Z sont nombreux : égocentriques, fainéants, accros aux réseaux sociaux… Ces stéréotypes masquent pourtant une réalité bien différente.
Selon une étude du World Economic Forum, la Génération Z est caractérisée par une recherche constante de sens dans leur vie professionnelle.
Par exemple, 70 % d’entre eux affirment qu’ils ne travailleront pas pour une entreprise dont les valeurs ne correspondent pas aux leurs, et près de 60 % considèrent qu’un emploi aligné sur leurs convictions personnelles est plus important que la rémunération.
Cependant, seulement 48 % des entreprises ont mis en place des politiques concrètes en faveur de l’inclusion et des enjeux climatiques, laissant une marge importante d’amélioration.
Flexibilité : Ils favorisent les modes de travail hybrides, permettant un équilibre entre vie professionnelle et personnelle.
Authenticité : Ils recherchent des employeurs honnêtes et transparents, qui appliquent des pratiques inclusives.
Impact : Ils souhaitent que leur travail contribue à un changement positif dans la société, que ce soit sur le plan écologique ou humain.
Ces attentes redéfinissent les stratégies RH, obligeant les entreprises à réinventer leurs pratiques pour attirer et retenir ces jeunes talents.
La neuroinclusion consiste à créer un environnement de travail adapté aux profils neurodivergents, comme les personnes avec un trouble du spectre de l’autisme (TSA), un trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), ou encore des troubles « dys » (dyslexie, dyspraxie, etc.). Ces talents apportent une richesse cognitive unique, mais ils nécessitent parfois des aménagements spécifiques.
Pour la Génération Z, la neuroinclusion n’est pas une option mais une nécessité. Leur sensibilité aux différences et leur engagement envers l’égalité en font des ambassadeurs naturels de cette cause.
Ils comprennent intuitivement que la diversité cognitive, comme la biodiversité dans la nature, est une force à cultiver.
Innovation : Les talents neurodivergents apportent des perspectives nouvelles et souvent disruptives.
Performance : Des études montrent que les équipes diversifiées sont plus efficaces et résilientes.
Image de marque : Une entreprise inclusive attire les jeunes talents et renforce sa réputation.
Contrairement aux idées reçues, la Génération Z ne cherche pas à éclipser les générations précédentes. Au contraire, elle s’appuie sur leur expérience pour mieux comprendre les défis du monde du travail. Les Baby-boomers apportent leur sagesse, les Millennials leur stratégie, et la Génération Z leur énergie et leur capacité d’adaptation.
Mentoring réciproque : Les jeunes partagent leur expertise numérique avec leurs aînés.
Co-création : Les équipes intergénérationnelles travaillent ensemble sur des projets innovants, favorisant la créativité.
Pour rester compétitives, les entreprises doivent :
Mettre en place des politiques inclusives, en particulier autour de la neuroinclusion. Par exemple :
30 % des salariés estiment que sensibiliser toutes les équipes à la diversité est une priorité.
26 % suggèrent de rendre les CV anonymes pour réduire les biais à l’embauche.
29 % pensent qu’il est crucial de maintenir les seniors en emploi tout en favorisant la diversité cognitive.
Adapter leurs pratiques managériales, en formant les managers à reconnaître et valoriser les talents atypiques.
Offrir des opportunités de développement personnel et professionnel pour maintenir l’engagement des jeunes collaborateurs.
Microsoft et SAP illustrent bien les bénéfices de la neuroinclusion grâce à leurs programmes innovants dédiés aux talents neurodivergents, avec des résultats impressionnants en termes de performance et d’innovation.
Par exemple, Microsoft a lancé un programme d’embauche inclusif qui a permis de recruter plus de 50 talents neurodivergents sur des postes en ingénierie et en analyse de données. Selon leurs données internes, ces équipes ont signalé une augmentation de 30 % de la productivité grâce à des approches innovantes et adaptées aux besoins des collaborateurs.
La Génération Z redéfinit les codes du travail en mettant l’accent sur des valeurs profondes comme l’inclusion et l’impact. La neuroinclusion, à l’image de la biodiversité, est une force essentielle pour l’avenir des entreprises.
Comme le souligne Satya Nadella, PDG de Microsoft : « Lorsque nous intégrons des talents différents, nous débloquons une créativité et une innovation qui seraient autrement inaccessibles. » En écoutant ces jeunes talents et en collaborant avec eux, les entreprises peuvent non seulement s’adapter aux défis actuels, mais aussi devenir des moteurs de transformation sociale.
La Génération Z et la neuroinclusion représentent des leviers essentiels pour bâtir des entreprises résilientes et innovantes. Agir aujourd’hui, c’est garantir un avenir inclusif pour tous !
Et vous, que faites-vous pour favoriser la neuroinclusion dans votre organisation ?